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Le 100% Santé. Encore mal connu des Français.

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La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) vient de publier une étude
sur la connaissance du dispositif « 100 % santé » et l’intention d’y recourir.
Et force est de constater que le dispositif, mis en place depuis le 1er janvier 2021 dans le but de réduire le reste à charge des ménages,
notamment celui des plus modestes, ne parvient pas vraiment à atteindre ces personnes.


LIEN DREES
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LA CONNAISSANCE DU PANIER DE SOIN

Fin 2021 :
– 53 % des Français déclarent avoir entendu parler du panier 100 % santé
– 18 % disent savoir précisément qui peut en bénéficier,
– 25 % pensent ne le savoir qu’approximativement et
– 10 % en ont entendu parler, mais sans savoir précisément qui peut en bénéficier.

Les personnes les plus au fait de cette mesure sont : 
– les femmes (58 % en 2021),
– les plus diplômés (60 %),
– les personnes âgées de 46 ans ou plus (60 %)
– chez les plus modestes, la moitié déclare connaître ce dispositif en 2021.

AUTRES INFORMATIONS

  • La connaissance du 100 % santé est associée au rapport des enquêtés à la santé

Les personnes soucieuses de leur santé comme de celle d’autrui sont les plus informées au sujet de la politique du 100 % santé : la connaissance de cette mesure apparaît plus élevée parmi les personnes qui se déclarent très préoccupées par la santé des Français (61 %) que parmi celles qui le sont peu (44 %) ou pas du tout (41 %).
En ce qui concerne leur situation personnelle, 65 % des Français qui se jugent en mauvaise ou en très mauvaise santé ont entendu parler de cette réforme, contre 49 % de ceux qui se jugent en très
bonne santé

  • Un Français sur deux ayant besoin de lunettes, de prothèses dentaires ou d’un appareil auditif envisage de recourir au 100 % santé

Quatre Français sur cinq font part d’un besoin dans au moins un des trois domaines couverts par le 100 % santé au cours des douze mois qui précèdent l’enquête : 63 % des Français déclarent avoir eu besoin de lunettes ou de verres, 73 % de soins dentaires et 24 % d’un appareil auditif.
Parmi ceux qui ont eu besoin de lunettes ou de verres, 7 % déclarent avoir dû y renoncer pour des raisons financières. Ils sont 6 % dans ce cas lorsque le besoin concerne un appareil auditif et 14 % pour ce qui est des soins dentaires.

  • Des intentions de recours particulièrement élevées chez les plus vulnérables

La réforme du 100 % santé a été mise en place dans l’objectif de réduire les dépenses de santé de la population, en particulier des plus vulnérables, dans des domaines caractérisés par des restes à
charge élevés.
De fait, les personnes ayant de faibles ressources, celles qui se sentent en mauvaise santé ou encore celles qui jugent leur reste à charge en santé trop élevé déclarent plus souvent que les autres avoir l’intention de recourir à ce dispositif.
Quel que soit leur niveau de vie, trois Français sur dix jugent ne pas avoir besoin d’un équipement du type de ceux proposés par le panier 100 % santé (graphique 4).
En revanche, ceux qui en ont besoin apparaissent d’autant plus enclins à se tourner vers ce dispositif qu’ils ont de faibles ressources

Parmi les 20 % les plus modestes, une personne sur deux envisage ainsi d’en bénéficier, contre une sur cinq parmi les 20 % les plus aisés.
Ces derniers se tournent moins systématiquement vers le 100 % santé :
– 35 % d’entre eux supposent leurs revenus trop élevés pour y être éligibles et 13 % estiment que les équipements proposés ne leur conviennent pas.
Finalement, les intentions de recours au panier 100 % santé passent de 72 % parmi les 20 % les plus modestes à 28 % parmi les 20 % les plus aisés. Outre un pouvoir d’achat plus
élevé, ces derniers ont généralement des complémentaires santé qui prennent mieux en charge ce type de biens.

 

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