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Régimes Obligatoires

Facturation des établissements de santé. Qu’est ce qui peut être facturé à vos clients ?

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Les règles de facturation des établissements de santé ne sont pas toujours bien connues de vos clients.

Comme l’a rappelé la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, les établissements de santé, qu’ils soient publics ou privés,

  • ne peuvent facturer que des prestations de soins rendues,
  • ainsi que le forfait journalier hospitalier et
  • certaines prestations demandées et dont la liste est strictement limitée

Un rappel utile pour informer vos clients des règles opposables aux établissements de santé en matière de facturation.


Quelles sont les prestations qui peuvent être facturées
en plus des prestations de soins ?

 

1. Le forfait journalier hospitalier

2. Les prestations pour « exigence particulière »

  • Les prestations pour « exigence particulière », dénuées de fondement médical, peuvent faire l’objet d’une facturation complémentaire.
    (Énoncées de manière limitative dans le Code de la sécurité sociale)
  • Installation dans une chambre particulière,
    si elle ne résulte pas d’une nécessité médicale spécifique (d’une surveillance continue, d’une situation ou d’un environnement technique particulier par exemple…) ;
  • Hébergement, repas et boissons des personnes qui accompagnent la personne hospitalisée,
  • Mise à disposition du patient de la télévision, du wifi ou d’un téléphone fixe
    (location de l’appareil et refacturation des unités téléphoniques majorées dans la limite de 30 %,
  • Interventions de chirurgie esthétique,
  • Prestations dites « exceptionnelles » ayant fait l’objet d’une demande écrite,
    peuvent être réalisées de manière régulière par l’établissement de santé mais ne relèvent pas de ses missions habituelles et ne doivent pas être couvertes par des tarifs de prestations de l’établissement,
  • Maintien du corps du patient dans la chambre mortuaire de l’établissement au-delà de 3 jours à la demande de la famille.
  • Toute autre prestation ne pourra être facturée.
    • Exemple, facturation d’un supplément pour bénéficier en priorité d’une chambre individuelle,
    • Exemple, forfait d’assistance aux démarches administratives (mise à jour de la carte vitale, mise en relation avec la complémentaire santé…) 

Ces prestations pour « exigence particulière » ne sont pas prises en charge par le régime obligatoire de la Sécurité sociale mais peuvent, dans certains cas, faire l’objet d’une participation de l’assurance complémentaire.

 

À quelles conditions ces prestations pour « exigence particulière » peuvent-elles être facturées ?

  • La réalisation de ces prestations doit impérativement répondre à une démarche volontaire et une demande expresse de la part du patient ou de ses ayant-droits,
  • voire d’une demande écrite s’agissant de prestations dites «exceptionnelles » (avec devis préalable).
  • En aucun cas ces prestations ne peuvent vous être suggérées ou imposées.

Ainsi, un établissement ne peut imposer la facturation d’une chambre individuelle sous prétexte qu’il ne dispose plus de chambre double disponible et alors même que le patient a refusé cette prestation.
Il en est de même si, en raison de mesures sanitaires particulières (épidémie par exemple), une chambre double ne peut être occupée que par une seule personne.

  • La prestation doit être effective.
    Si par exemple, à l’occasion d’une intervention de chirurgie ambulatoire, la patient souhaite bénéficier d’une chambre particulière, la mise à disposition d’un fauteuil en salle commune ne pourra vous être facturée comme telle.
    Cependant, l’installation dans un « box », dès lors que sa configuration (lieu clos) et que les exigences d’accueil et de prise en charge recherché par le patient (intimité, souhait d’être isolé) sont respectées, pourra être facturée comme mise à disposition d’une « chambre particulière ».
Dans ce même contexte de médecine ambulatoire, la mise à disposition à la demande du patient et sans raison médicale particulière, d’un lit en chambre individuelle ou non, peut constituer une prestation exceptionnelle puisque ce n’est pas l’usage.

Avant de souscrire à l’une d’entre elles, l’établissement doit informer du contenu précis de la prestation et de son prix.
À l’issue du séjour, l’établissement doit remettre une note (facture) détaillée qui pourra d’ailleurs servir de justificatif pour l’assurance complémentaire.

 

Quelles prestations ne peuvent en aucun cas
être facturées ?

  • Les dispositions du Code de la santé publique définissent les missions ordinaires des établissements de santé
    (délivrance et coordination des soins avec les membres des professions de santé, prévention et éducation à la santé, etc.).
  • Elles ne peuvent faire l’objet d’une facturation supplémentaire.
La jurisprudence est venue préciser cette liste (appel d’un établissement de santé par un patient, démarche préalable de prise en charge auprès des assurances complémentaires, organisation des transferts vers le domicile ou vers d’autres structures d’accueil, réservations de transport et liaisons avec les services de soins à domicile, etc.).

 


SOURCES
DGCCRF


Mon Espace Santé

Mon Espace Santé : le carnet de santé numérique s’enrichit de 12 nouveaux services

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De

Le carnet de santé numérique, mis en œuvre par l’Assurance maladie et le ministère de la Santé, propose désormais un catalogue de services et applis certifiés pour prendre des rendez-vous médicaux, mesurer sa tension ou son poids ou encore se faire livrer des médicaments à domicile..
LE BLOG DU COURTIER vous propose une infographie pour informer vos clients sur Linkedin


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Prévoyance

Téléconsultation. Fin du remboursement à 100 %.

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De

La téléconsultation prise en charge à 100 %, c’est terminé !
En vigueur depuis la pandémie de Covid-19, le remboursement total des téléconsultations
par la Sécurité sociale va s’arrêter au 1er octobre, ce samedi.


SOURCES
LE PARISIEN
CHALLENGES
AMELI


POUR TOUT SAVOIR SUR LA TELECONSULTATION

Sources AMELI.FR

 

QUI PEUT PRATIQUER UNE TÉLÉCONSULTATION ?

Tout médecin peut vous proposer une téléconsultation, quel que soit sa spécialité, son secteur d’exercice ou son lieu d’exercice, en ville ou en établissement de santé (cabinet de ville, maison de santé pluriprofessionnelle, centre de santé, Ehpad, hôpital, clinique…). Elle peut être réalisée partout en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer (Drom) ainsi qu’à Mayotte.

QUI PEUT SE VOIR PROPOSER UNE TÉLÉCONSULTATION ?

Tout patient, quel que soit son lieu de résidence, que ce soit une consultation motivée par un problème de santé occasionnel ou une maladie chronique.

Cependant, cette proposition relève de la seule décision du médecin qui doit juger de la pertinence d’une prise en charge médicale en téléconsultation plutôt que lors d’une consultation classique en présentiel. Votre consentement pour la téléconsultation sera requis.

QUELLES SONT LES CONDITIONS DE PRISE EN CHARGE D’UNE TÉLÉCONSULTATION PAR L’ASSURANCE MALADIE ?

Le respect de plusieurs conditions doit être rempli pour avoir droit au remboursement de la téléconsultation.

Le parcours de soins doit être respecté

La téléconsultation doit s’inscrire dans le respect du parcours de soins coordonné, ce qui suppose que vous ayez été orienté initialement par votre médecin traitant vers le médecin téléconsultant. La téléconsultation avec un médecin spécialiste devra donc être réalisée après orientation par un médecin (en général votre médecin traitant). Dans le cas où c’est votre médecin traitant qui est le médecin téléconsultant, il vous propose alors directement une téléconsultation lors de la prise de rendez-vous.

Il existe cependant des exceptions à cette règle. En effet, le respect du parcours de soins pour tout recours à une téléconsultation n’est pas exigé pour les situations suivantes :

  • pour l’accès aux spécialistes en accès direct (gynécologie, ophtalmologie, stomatologie, chirurgie orale ou en chirurgie maxillo-faciale, psychiatrie ou neuropsychiatrie et pédiatrie) ;
  • pour les patients âgés de moins de 16 ans ;
  • pour une situation d’urgence ;
  • pour les patients ne disposant pas de médecin traitant ou dont le médecin traitant est indisponible dans un délai compatible avec leur état de santé ;
  • pour les détenus ;
  • pour les personnes résidant en établissement pour personnes âgées dépendantes ou établissements accueillant ou accompagnant des personnes adultes handicapées, souvent éloignées de leur domicile initial.

Dans ces situations, vous devrez vous rapprocher d’une organisation coordonnée territoriale pour :

  • être pris en charge rapidement compte tenu de vos besoins en soins,
  • accéder à un médecin compte tenu de votre éloignement des professionnels de santé,
  • trouver dans un second temps un médecin traitant pour votre suivi au long cours et réintégrer ainsi le parcours de soins.

L’information sur ces organisations coordonnées est disponible auprès de votre caisse primaire d’assurance maladie (dès lors qu’une organisation coordonnée territoriale existe sur votre lieu de résidence).

La téléconsultation doit être réalisée à proximité

Le recours à la téléconsultation répond à une logique territoriale. Le médecin avec qui vous réalisez une téléconsultation doit se situer à proximité de votre domicile. Cette proximité permet d’assurer un suivi régulier de votre état de santé et d’organiser une consultation en présentiel si, à l’issue de la téléconsultation, celle-ci s’avère nécessaire.

Il existe des exceptions à cette règle et la condition de proximité n’est pas exigée dans les situations suivantes :

  • pour une téléconsultation avec un médecin généraliste : si vous n’avez pas de médecin traitant, et si vous résidez dans une zone où l’offre de soins est faible et qu’il n’existe pas d’organisation territoriale coordonnée sur votre territoire ;
  • pour une téléconsultation avec un médecin spécialiste : si vous résidez dans une zone où l’offre de soins est faible et qu’il n’existe pas d’organisation territoriale coordonnée sur le territoire de résidence.

La téléconsultation doit être réalisée en alternance avec des consultations en présentiel

Afin d’assurer la meilleure qualité et la sécurité des soins, votre suivi régulier doit se faire en alternant  consultation en présentiel et téléconsultation.

EN PRATIQUE, COMMENT SE PASSE UNE TÉLÉCONSULTATION ?

C’est le médecin téléconsultant, c’est-à-dire le médecin traitant ou le médecin spécialiste vers lequel le patient a été orienté par le médecin traitant, qui vous propose d’utiliser la téléconsultation et vous informe des modalités de réalisation de la téléconsultation.

Comment s’organise une téléconsultation ?

La téléconsultation se réalise en visiotransmission (son et visio par webcam). Le plus souvent seul en direct avec le médecin consultant ou accompagné par un professionnel de santé (infirmier ou autre…).

Vous pouvez réaliser la téléconsultation, au choix :

  • depuis votre domicile (site ou application sécurisés via un ordinateur, une tablette ou un smartphone, équipés d’une webcam et reliés à Internet) ;
  • ou depuis un lieu dédié équipé en visiotransmission (ex : maison de santé pluriprofessionnelle, pharmacie équipée d’une cabine ou un chariot de téléconsultation, etc…).

Comment se déroule une téléconsultation ?

Une téléconsultation se déroule comme une consultation classique, en partant d’une demande de rendez-vous, spontanée ou conseillée par votre médecin traitant.

Avant la consultation, le médecin vous envoie un lien Internet, vous invitant à vous connecter à l’heure prévue du rendez-vous à un site Internet ou une application sécurisés, depuis un ordinateur ou une tablette équipés d’une webcam et reliés à Internet.

Quelle que soit votre situation ou votre pathologie, le médecin doit demander et recueillir votre consentement avant de réaliser une téléconsultation.

À l’issue d’une téléconsultation, le médecin peut établir, si nécessaire, une prescription (ordonnance de médicaments ou d’examens complémentaires), qui sera vous transmise sous format papier, par voie postale, ou sous format électronique, via notamment une messagerie sécurisée, dans des conditions garantissant la confidentialité et la sécurité des échanges.

Le médecin rédige un compte rendu, l’archive dans son « dossier patient » ainsi que dans votre service Mon espace santé si vous ne vous êtes pas opposé à sa création, et le transmet à votre médecin traitant s’il ne l’est pas afin d’assurer une prise en charge coordonnée entre professionnels de santé.

Pour en savoir plus, une fiche d’information réalisée par la Haute Autorité de santé est disponible : Consulter et se faire soigner à distance – Téléconsultation et télésoin (PDF).

COMMENT PAYER ET ÊTRE REMBOURSÉ POUR UNE TÉLÉCONSULTATION ?

Les soins prescrits à la suite de la téléconsultation sont pris en charge dans les conditions habituelles.

Quels sont les tarifs et combien est remboursée une téléconsultation ?

Sous réserve de respecter les conditions de prise en charge d’une téléconsultation citées plus haut, celle-ci est prise en charge comme une consultation en présentiel et selon votre situation personnelle.

Dans le cas général une prise en charge à 70 %, ou pour certaines situations personnelles à 100 % par exemple si la téléconsultation est en rapport avec une affection de longue durée, avec une maternité…

Consultez la liste des exonérations les plus courantes du ticket modérateur.

De la même façon que pour une consultation en présentiel un médecin téléconsultant en secteur à honoraires libres (secteur 2) peut appliquer un dépassement.

Comme pour toute consultation, le tiers payant est appliqué, dans son intégralité pour :

  • les patients en affection de longue durée,
  • les femmes enceintes,
  • les patients bénéficiaires de la Complémentaire santé solidaire.

Pour les autres patients, le tiers payant pourra être proposé par les médecins sur la part obligatoire et/ou sur la part complémentaire.

De manière dérogatoire les actes de téléconsultations sont actuellement pris en charge à 100 % et ce jusqu’au 30 septembre 2022.

Comment régler une téléconsultation ?

Les modes de paiement restent les mêmes que pour une consultation classique. Ainsi, en dehors d’une application du tiers-payant intégral, c’est le médecin téléconsultant qui vous précisera les modalités de règlement de sa téléconsultation : paiement en ligne par carte bancaire, virement bancaire, chèque, autres.

Vous pourrez retrouver la trace de cette facturation sous le libellé « Téléconsultation » dans votre décompte de remboursements, consultable notamment dans votre compte ameli.

 

 

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Professions Libérales

L’Urssaf va prendre en charge la collecte des cotisations Cipav à compter du 1er janvier 2023

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De

Dès  le 1er janvier 2023, ce sera l’Urssaf – et non plus la Cipav – qui se chargera de la collecte des cotisations de retraite de base,
de retraite complémentaire et d’invalidité-décès des professionnels relevant de la Cipav,
conformément à la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2022.


SOURCES
CIPAV.FR


Une simplification pour les professionnels libéraux 

Les professionnels libéraux relevant de la Cipav, n’aurons plus qu‘un seul interlocuteur pour la collecte et les services liés aux cotisations et contributions sociales personnelles.

Ce changement sera automatique, le professionnel n’aura :
– aucune démarche à effectuer
– plus qu’un seul échéancier pour l’ensemble des cotisations et contributions sociales personnelles.
La périodicité et le moyen de paiement utilisés à partir du 1er janvier 2023 seront ceux déjà utilisés actuellement avec l’Urssaf.

 

Une évolution des modalités de calcul des cotisations de retraite complémentaire et d’invalidité-décès garantissant la constitution d’un socle de droits pour la retraite et la prévoyance. 

Le Conseil d’administration de la Cipav (le 17 mars 2022) a souhaité aligner les modalités de calcul des cotisations de retraite complémentaire et d’invalidité-décès sur celles de la retraite de base.

L’objectif est de renforcer la lisibilité des mécanismes de cotisations, d’assurer une équité entre les usagers et de garantir aux professionnels libéraux la constitution d’un socle de droits encore plus complet pour la retraite et la prévoyance.

Ainsi, à compter du 1er janvier 2023, les cotisations de retraite complémentaire et d’invalidité-décès ne seront plus forfaitaires, mais proportionnelles au revenu d’activité.

 

Les rôles respectifs de l’Urssaf et de la Cipav

L’Urssaf sera l’interlocuteur pour toute question relative aux cotisations et contributions sociales personnelles, y compris pour les cotisations portant sur la période précédant le 1er janvier 2023.

La Cipav déclinera son action au regard de ses trois principales missions :
– le conseil carrière des professionnels libéraux,
– la gestion du dossier retraite ou de prévoyance et
– le versement des prestations.

La Cipav reste donc la caisse de retraite et de prévoyance des professionnels et les droits à la retraite sont préservés.
Elle gèrera le dossier de retraite et conseillera le professionnel tout au long de sa carrière pour l’aider à valoriser ses droits à retraite puis pour servir les prestations.

 

Nouveaux barèmes applicables en 2023,
sous réserve de la publication de l’arrêté portant approbation des modifications apportées aux statuts de Cipav 

 

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